09 janvier 2008

Mompox et...

Décembre 2007



Quand vous avez lu Gabriel Garcia Marquez, vous avez envie d'une chose, c'est d'aller visiter Mompox. Cette ville située au sud du département caribéen Bolivar (le même que Carthagène) est une petite merveille coloniale.
Aussi, je me décide presque plus de 3 ans après mon arrivée et quelques livres d'aller visiter cette petit ville qui date de 1537 et classée Patrimoine mondial par l'UNESCO.

Aller à Mompox, ce n'est pas tout simple. Surtout quand tu viens de Pereira en bus. On s'arrête une nuit à Medellin puis à nouveau à Sincelejo en pass
ant par le "four" Caucasia. On sent réellement une différence de température.




Le lendemain, nous espérons arriver à Mompox. Nous devons passer par Magange sur les bords du rio Magdalena. Aussi pour passer un bras, une petite lancha (bateau) nous emmène au lieu-dit "la Bodega", un beau bazar local où se mêlent bateaux, taxis, voitures, crieurs, restaurants, tiendas et tout ça en très peu de mètre carré.




On prend un taxi qui fait son plein sur place après avoir cherché sa "pompe à essence", le bidon que lui prête son voisin. Puis nous arrivons à Mompox.

Une chose est certaine, c'est qu'il fait vraiment très très chaud. Une chaleur comme j'ai rarement ressentie ici en Colombie. On ne laisse pas abattre, on trouve rapidement un hôtel et c'est parti pour la découverte.






Tout d'un coup en se promenant dans cette "ciudad" chargée d'histoire, on se rappelle des lignes de Marquez avec ces détails relatifs à l'architecture, la vie, au climat et au relief : le rio Magdalena le plus grand de Colombie draine tout sur son passage.




Une grand-mère nous interpelle et nous apprend que c'est une ville qui comporte 7 églises. Pas besoin d'être croyant pour apprécier l'architecture de ces édifices.



Nous prenons notre temps pour apprécier les choses et puis aussi parce que l'ambiance climatique nous empêche d'aller vite. On s'arrête un instant pour voir des gamins plonger dans le Magdalena. Plus tard un groupe d'hommes jouent sous l'ombre d'un arbre à un jeu qui ressemble à celui du "palet" mais avec des capsules de bouteilles de bière.




Suite à des impératifs, nous nous décidons de quitter cette belle ville de souvenirs le lendemain à la fraîche. En effet, les transports en direction del Banco sont rares. Ce qui veut dire qu'il faut partir à 4h30 du matin.
Nous sommes assis à deux sur une seule place à côté du chauffeur de la camionnette. Le voyage nous semble bien long d'autant plus que la route est vraiment dégradée avec parfois des trous où seul un véhicule équipé peut passer. Puis on s'arrête. Un moment de repos, le temps de se dire qu'on est sur une autre planète. Le jour se lève, devant le fleuve qui coule, on attend un bac pour franchir un autre bras. Le bac est surprenant de bricolage et est poussé par un petit bateau qui nous rappelle étrangement celui de Popeye. On voit des gamins des villages qui jouent à bord de leur bateau à côté de leur village où seul les sourires font oublier un peu leur misère.




Enfin on arrive à Bucaramanga longtemps après un nouveau passage en bateau del Banco. Là je connais un peu la région et on décide d'aller jusqu'à Saint-Gil. C'est l'occasion de retourner à Barichara, autre perle coloniale. C'est vraiment un beau village ! La dernière fois déjà, j'avais été surpris et là encore je ne m'en lasse pas de ces mûrs blancs, de ces portes et fenêtres travaillés, de ce côté vieux et beau à la fois... pffffffff.... et puis c'est paisiiiiiiiiible !



Ah oui j'oubliais, on est le 31 décembre. Alors bonne année !!! Ici en Colombie, on construit un personnage puis on le brûle. C'est l'année passée qui part en fumée...



Le lendemain, on se décide de suivre notre chemin et malgré le premier jour de l'année, on trouve tant bien que mal des bus, parfois en s'armant de patience. Avant de partir en direction du Boyaca, on décide d'aller voir le canyon de Chicamoncha, une autre pure merveille de la nature. Mince, c'est impressionnament beau !!!



Le voyage s'achève mais passer devant Villa de Leyva sans s'arrêter, c'est pas bien ! 3ème village colonial de notre "tournée", difficile de ne pas apprécier là encore l'architecture et les détails de construction des maisons.







Ainsi s'achève cette séance historique, artistique et culturelle....