29 juin 2006

San Agustin - Popayan

Avril 2005


Nous voulons profiter de nos 2 semaines de vacances pour aller à San Agustin (département du Huila). Cet endroit représente toute une civilisation pré-colombienne, beaucoup plus ancienne que celles que l’on connaît le mieux comme les Incas ou les Mayas.

Ce site est protégé par l’UNESCO et est classé patrimoine mondial de l’humanité. C’est vraiment immense. Pour dire, nous avons contracté une jeep pour faire le tour en 1 journée et on est loin d’avoir tout vu.


Des statuts pré-colombiennes, en veux-tu, en voilà !! Il y en a vraiment partout. Certaines regroupées, d’autres éparpillées. De plus, le site n’est pas totalement découvert.

On arrive d’abord au village. Très charmant, à la colombienne avec des maisons coloniales. Une des choses qui m’interpelle en arrivant, c’est de voir pour la première fois autant de touristes étrangers en Colombie.


La première journée, on la consacre à faire ce fameux tour de différents sites. Le paysage est tout simplement ma-gni-fique ! Nous nous arrêtons ici et là selon les différents sites à visiter. Notre chauffeur nous amène ensuite à une première surprise : « Salto de Bordones ». Une chute d’eau vraiment impressionnante.


Nous continuons la visite en nous arrêtant devant d’autres statuts nous rappelant au passage les images des livres d’Histoire. Vers la fin de la journée, le chauffeur nous arrête à un endroit qui n’a rien d’extraordinaire. Il nous dit d’aller à pied vers un endroit et là le spectacle vivant : une autre chute encore plus belle que la précédente (à mon goût…) ! On reste scotché devant cette dernière en faisant attention au précipice sans oublier de la prendre en photo 72 fois (au moins :)))).


Un autre moyen de visite bien sympa, c’est le cheval. Très tôt le matin (la chance il a fait soleil), on se promène dans la montagne avec un paysage de fou. On aperçoit même au loin un magnifique volcan au toit enneigé (le guide nous parle du Puracé). Cet environnement montagneux surplombant le Rio Magdalena est vraiment paisible.


Dans la continuité de notre escapade, on décide d’aller jusqu’à Popayan (au sud de Cali) ville déclarée Monument National. Pour y accéder, c’est 6h de bus par la piste afin de franchir la Cordillère en passant par un plateau suffisamment haut pour voir des « frilejones », cette plante vivant au-dessus des 3000 m.

Quand on arrive à Popayan, rien ne nous semble d’extraordinaire. Une ville colombienne normale. Puis un taxi nous conduit dans la ville historique, et là c'est le changement. On passe à une jolie ville qui justement ne ressemble à rien des autres villes colombiennes : l’architecture est colonial, tout est blanc, la vie... vraiment différente.

La chance nous sourit vraiment car nous sommes en Semaine Sainte. On assiste à un défilé bien typique qui attire la foule. On tombe aussi sur une exposition de l’artisanat colombien dans une superbe maison coloniale. J’en connais un bon nombre qui se serait ruiné en venant ici...


2 endroits certainement incontournables de la Colombie

San Cypriano - Ladrilleros

Janvier 2005


Cette fois nous allons visiter la côte pacifique. Nous optons pour Ladrilleros, une presqu'île accesible seulement en bateau en partant de Buenaventura (sud-ouest de Pereira et ouest de Cali).


Avant d'arriver à Buenaventura, nous nous arrêtons dans un village très étonnant perdu dans une forêt bien tropicale, d'une grande densité : San Cypriano. Pour accéder au village, il faut utiliser une charrette sur rail soit poussée par une mobilette, soit c'est un villageois qui pousse a la perche.


Je ne suis jamais allé en Afrique noire mais on a un peu l'impression de cotoyer quelque chose qui y ressemblerait. Il y a une avenue (ou plutot un chemin) qui traverse tout le village. On y trouve beaucoup de "cabanes" amenagées ainsi que des petits restos pour recevoir des touristes. Pour les amateurs des hotels et restaurants confortables : s'abstenir. On est vraiment dépaysé en plein milieu de ce cadre tropical.


Il y fait chaud, meme lourd. Pour se baigner, il y a un petite riviere qui longe le village. Et là, c'est le top.
Apres ce petit passage, nous rejoignons Buenaventura pour prendre la Lancha (le bateau) qui nous emmenera a Ladrilleros.


Apres 45 mn de bateau a longer la cote pacifique, nous arrivons a destination. Le village ressemble beaucoup dans sa configuration a San Cypriano.


Mais la difference, c'est la baignade. Cette fois, c'est l'Ocean Pacifique. Ici l'eau est tres foncée (les remous du sable), le courant est fort pour ne pas dire très fort selon les jours. Il peut y avoir de superbes vagues. Quant a la température de l'eau, c'est du bonheur. La côte est joliment dessinée : les falaises supportent une végétation très dense au-dessus d'un sable bien noir.


Un bon moment de calme dans un endroit vraiment étonnant !

28 juin 2006

La Sierra Nevada del Cocuy

Décembre 2004



Incroyable ! Enorme ! Un truc de malade !...

Bon d'accord, la formule est un peu simpliste, mais ça résume vraiment l'impression que l'on peut avoir à la fin d'une semaine passée dans la Sierra Nevada du Cocuy dont 5 jours entre 4000 et 4600 m.



Tout d'abord il faut se situer. Nous sommes tout au nord du département du Boyaca au nord de Bogota, non loin de la frontière du Venezuela.

Pour y accéder, ce n'est pas simple : nous avons mis environ 20h de bus, dont un bon moment de pistes. Autant dire que nous étions déjà dans l'ambiance.

On arrive dans un charmant village typiquement andin : Guican. C'est le lieu de départ de la rando. Après une nuit et une journée le temps de nous acclimater àl'altitude, nous partons pour passer notre première nuit sous tente au pied des hautes montagnes. Le Parc National du Cocuy, c'est plus de15 sommets au-dessus de 5000 m.


Notre première journée de rando nous donne déjà un aperçu des superbes paysages. Nous avons de la chance car nous avons réussi à obtenir une mule pour porter une partie de nos bagages et surtout la nourriture (mais c'est juste pour le matin).




Très vite, une partie d'entre nous sommes atteints du mal de tête en raison de l'altitude (pas très agréable comme sensation!!!!). La première nuit au-dessus de 4000 m nous donne d'emblée l'idée du reste du séjour : super froide !!! On se lève le matin, nos tentes sont gelées. On oublie vite qu'on aime dormir. De toute façon, les journées sont tellement extraordinaires de beauté qu'il vaut mieux marcher. Et puis ça réchauffe !!


En effet, chaque jour, la montagne nous offre un paysage si différent que l'arrivée aux sommets est "difficilement" magnifique...


Je ne sais pas si on peut dire qu'il y a un jour plus beau que l'autre mais en tout cas, je retiendrai ce second matin, après cette première nuit très froide, après ce premier col très difficile avec mon sac très lourd où quand tu arrives essoufflé au sommet, tu lâches devant le spectacle une belle vulgarité qui te fait dire que c'est peut être un des plus beaux paysages que je n'ai jamais vu.

Ce qu'il faut aussi retenir du Cocuy, ce sont ses habitants au visage brûlé par le soleil, renfermés sur eux-mêmes où la vie semble difficile à l'image de la rudesse du climat. C'est presqu'une autre planète...


En tout cas, pour les amateurs de la montagne ou tout simplement des belles choses, tant pis si je me répète mais c'était vraiment un truc de malade!

INOUBLIABLE !!!